La coutellerie, une activité passionnante et minutieuse
La compétence humaine au centre du processus de production
TB Groupe dévoile ainsi dans ses murs les différents métiers ayant trait à l’univers de la coutellerie. Des clichés réalisés récemment présentant les différents postes et fonctions occupés par les couteliers sont affichés au sein de l’usine de production de TB Groupe.
Cette initiative permet de découvrir les différents postes de l’entreprise ainsi que les personnes qui les occupent, sans qui Tarrerias-Bonjean ne serait pas aujourd’hui le leader de la coutellerie en France.
Rendant un bel hommage au personnel qui constitue assurément la valeur de TB Groupe, cette démarche est appréciée par l’ensemble des employés. Par leur implication quotidienne, ce sont avant tout les travailleurs et couteliers œuvrant pour TB qui participent au rayonnement de l’entreprise thiernoise, sur le sol hexagonal comme à l’étranger.
Du service R&D au produit fini
Seul dans son atelier ou salarié d’une entreprise, le coutelier est amené à réaliser un grand nombre d’opérations et de gestes techniques afin de parvenir à la fabrication d’un article de coutellerie de qualité.
Le croquis et le dessin technique élaborés sont à la base du processus de conception industriel d’un couteau. Cette opération est effectuée conjointement par les services de création et de R&D. Chaque produit est ensuite mis au point après la réalisation d’un ou plusieurs prototypes.
De son côté, un artisan coutelier dessine d’abord un croquis avant de découper son double sur une barre de métal.
Il convient ensuite de travailler le métal à chaud afin de lui donner la forme choisie : cette étape est celle du forgeage. Elle peut également être réalisée par découpage laser ou par emboutissage.
Interviennent ensuite les phases suivantes :
- la trempe, c’est-à-dire le chauffage puis le refroidissement rapide qui donnent à l’acier sa dureté ;
- le façonnage du tranchant ou l’émouture : c’est la manœuvre qui permet de rectifier les deux faces de la lame ;
- le crantage, qui consiste à réaliser, au besoin, de la microdenture, sur une ou deux faces ;
- le polissage, obtenu avec des grains abrasifs de plus en plus fins pour offrir un rendu de type poli mat, satin ou miroir ;
- l’affûtage, qui donne à la lame son tranchant définitif ;
- le lavage et le dégraissage du métal avec des solutions alcalines, avant l’essuyage au chiffon, pour une présentation parfaite ;
- l’assemblage des lames, c’est l’opération finale qui utilise les techniques du rivetage, du collage ou de la soudure.
Devenir artisan coutelier au sein de TB Groupe
La coutellerie ou le travail en équipe
La coutellerie est une aventure humaine qui met en avant le savoir-faire d’hommes et de femmes spécialistes dans leur domaine. Guidés par la volonté commune de créer des produits d’exception, les artisans couteliers travaillent en équipe. Ils associent leurs compétences techniques afin d’accomplir au mieux toutes les étapes nécessaires à la fabrication d’un couteau.
Un artisan coutelier maîtrise l’assemblage des différentes pièces constitutives d’un couteau, notamment le montage de la lame sur le manche.
Comment devenir artisan coutelier ?
Pour devenir artisan coutelier professionnel, au sein de TB Groupe ou ailleurs, une grande habileté manuelle et une infinie précision des gestes sont indispensables. L’exercice du métier requiert une réelle dextérité.
Un esprit créatif permettra aux personnes qui le souhaitent de s’orienter davantage vers l’aspect conceptuel et l’invention de nouveaux modèles de coutellerie.
La nécessité d’être à l’écoute des besoins des clients est alors primordiale, ce qui exige de bonnes qualités relationnelles. Un diplôme sanctionnant une compétence relative aux métiers d’art est un plus appréciable pour ce type de fonction.
Dans le domaine de la coutellerie, les études et formations professionnelles sont essentiellement accessibles en apprentissage ou dans le cadre de la formation continue :
- CAP « Instruments coupants et de chirurgie », de niveau V (formation initiale possible en 2 ans ou par le biais de la formation professionnelle continue),
- BM (brevet de maîtrise) de coutelier réparateur, de niveau IV,
- BMS (brevet de maîtrise supérieur) en fabrication, de niveau III, délivré par les chambres de métiers.
L’exemple de Mathieu Obert, actuellement en formation à la Générale de découpage est la parfaite illustration d’un parcours maîtrisé et réussi.
Il existe également des formations non diplômantes menant au métier de coutelier. Celles-ci permettent de suivre une initiation, un cursus complet ou un perfectionnement dans les techniques de la coutellerie. De durées variables, elles proposent de découvrir ou de se familiariser avec le forgeage, l’acquisition des principes de base régissant les comportements de l’acier, les différents traitements thermiques possibles, etc.